dimanche 19 avril 2009

Intesa plus sûre qu’Unicredit à l’Est.

L’agence de notation Fitch dégrade le rating (la note) long terme d’Unicredit et confirme celle d’Intesa : « dans les pays à risque exposition limitée ». La situation des Pays de l’Est menace encore les banques italiennes et Unicredit, d’après Fitch, est plus fragile qu’Intesa Sanpaolo. Cette annonce n’a cependant pas effrayé les marchés, Unicredit gagnant 3,2% (16 avril) plus proportionnellement que sa concurrente Intesa qui elle ne s’est appréciée que de 1,1%.

Unicredit change les critères d’attribution des bonus.

L’attribution du bonus sera dorénavant reliée aux résultats globaux du groupe (sur base du résultat opérationnel prenant en compte le coût d’opportunité). De plus, le bonus sera lié à la soutenabilité de ce résultat à moyen terme. En effet, Unicredit souhaite qu’au moins la moitié du bonus du manager dépende de la réalisation des objectifs sur trois ans. Le paiement du bonus annuel sera donc différé de deux ans et payé seulement si les objectifs sont atteints les années suivantes. Quant à ceux de l’année 2008, ils sont passés de 90 millions en 2007 à 40,7 millions en 2008. Son principal concurrent Intesa Sanpaolo à lui aussi diminué ses bonus de 50%

Classement des salaires les plus importants des dirigeants des institutions financières

source il giornale



Comme nous le indique ce classement, Alessandro Profumo a touché un salaire important en 2008 en comparaison avec ses homologues ; bien que par rapport à l’année précédente ce salaire ai nettement diminué : 3,48 millions d’euros au lieu de 9 millions en 2007. Profumo a renoncé à la partie variable de sa rémunération liée à la réalisation des objectifs.


Une autre nouveauté concerne les parachutes dorés en cas de départ. Si le PDG du groupe, pour une raison ou une autre, était amené à démissionner ou était remercié, il n’aura dorénavant plus droit à des compensations exorbitantes.

L'action Unicredit: Une remontée fulgurante

Comment le gouvernement italien a-t-il choisi de soutenir l’économie réelle et les institutions financière ?

Le gouvernement, dans sa tentative de freiner la récession et de stimuler la confiance des opérateurs économiques, essaie de faire pression sur les banques afin d’assurer un flux constant d’attribution de crédits aux entreprises. L’intention du gouvernement italien est claire comme le prouve la déclaration du 23 mars de Tremonti, ministre italien de l’économie et des finances : « si on met de l’argent publique dans les banques, que cela leur plaise ou non, il doit y avoir un contrôle publique car cet argent n’est pas pour les institutions bancaires mais pour les petites entreprises. ».
C’est sous la forme d’obligations, couramment appelées Tremonti bond que l’état accordera des crédits aux institutions financières qui en feront la demande. Ces obligations seront utilisées par les banques afin de renforcer les coefficients de patrimonialisation, et auront pour effet de favoriser l’augmentation de l’offre de crédit. La première institution à en faire la demande fut « il Banco Popolare », la souscription comprenait un code éthique. On estime que les 12 milliards d’euros de Tremonti bonds pourraient générer des crédits à hauteur de 150 milliards d’euros grâce à l’effet de levier

Comment a réagit le groupe Unicredit face à cette offre ?


Le 18 mars Unicredit demande 4 milliards d’obligations d état. Le conseil d’administration du groupe a chargé Alessandro Profumo, PDG du groupe, de répartir la demande en obligations d’état entre l’Italie et l’Autriche en surpondérant la part d’obligations autrichiennes (2,5-3 milliards) en raison de l’exposition supérieure du groupe dans cette succursale qui gère les actifs de l’Europe de l’est. En fonction de la réponse qu’Unicredit obtiendra de la part du gouvernement autrichien, Profumo ajustera sa demande en Italie de Tremonti-bond (1 à 1,5 milliards). A priori il devrait utiliser la modalité la moins coûteuse qui laisse 30% de l’émission obligataire à la souscription d’investisseurs ou actionnaires privés dans la mesure où ils détiennent moins de 2% du capital.

L’opération devrait se finaliser avant le mois d’août, selon les engagements de Profumo.

Quelles fut la réaction les agences de notation ?

Le 18 mars Standard & Poor’s a annoncé la dégradation du rating long terme de A+ à A



Quelques points de comparaison…

Intesa Sanpaolo : 4 milliards : devrait les demander après le conseil d’administration du 20 avril en obligation convertibles.

Monte dei Paschi : 1,5 milliards conseil d’administration le 26 avril

Banco Popolare : 1,45 milliards en a fait la demande le 9 avril

Mediobanca : ne devrait pas en demander


L’incroyable progression du titre Unicredit au cours du dernier mois quelques facteurs explicatifs :

Le titre a commencé à s’apprécier malgré quelques mauvaises nouvelles :

- La banque et certaines de ses filiales ont été assignées en justice par un représentant de l’état de New Mexico (USA) pour un investissement en Cdo effectué par ce même état. La demande de dédommagement s’élève à 360 millions de dollars. (10 mars)
-La principale banque polonaise Pekao, dont Unicredit a le contrôle va proposer de ne pas verser de dividende sur les résultats 2008 afin de maintenir son niveau de solvabilité. (12 mars)
Puis, le titre a été porté par des signaux rassurants :
-Le bénéfice de 2008 s’est avéré être supérieur aux attentes : plus de 4 milliards (les analyses prévoyaient 3,77 milliards). Cependant ce résultat est à juger avec précaution en raison de la suspension des normes IAS que nous avions déjà évoqué précédemment.

-Du côté de la solidité patrimoniale, le groupe a terminé l’année avec un Core Tier 1 de 6,5%, soit 0,2% de moins que l’objectif fixé lors de la proposition de recapitalisation en octobre dernier. Cependant l’émission des obligations gouvernementales devrait lui faire atteindre les 7 ou 8%.

Le jour du conseil d’administration le titre a gagné 19,05% et a fini la journée à 1,153 euros récupérant ainsi en une séance les baisses du mois précédent. Ce fut en outre la meilleure performance du continent ce jour-là. Le nombre de titres échangés a aussi été important, 3% de la capitalisation. Unicredit compte axer sa stratégie en valorisant sa forte implantation, revenir aux fondamentaux en ce qui concerne l’asset management . Le groupe mise aussi sur un changement stratégique dans les pays de l’est et du centre de l’Europe. Il ne pariera plus sur la croissance mais plutôt sur des réductions des coûts, notamment par le biais de licenciements en Pologne, Turquie et Russie. De plus, ils comptent, dans un second temps, réduire des actifs non Core et augmenter leur vigilance quant à la qualité du crédit.

- Le PDG Alessandro Profumo et le président Dieter Rampl sont confirmés dans leurs fonctions pour les trois années à venir. (3 avril)

- La composition du conseil d’administration n’a que peu changé, dans la mesure où les Fondation Cariverona, Crt di Torino e Carimonte di Modena sont arrivées à un accord afin de présenter une liste commune de candidats au conseil d’administration. La principale nouveauté sera la présence du président de la banque libyenne, Farhat Bengdara. Cette liste sera soumise à votation à l’assemblée des actionnaires le 29 avril. Cette bonne nouvelle a eu un effet positif sur le titre (+7,5%) (3 avril).

Comment Profumo justifie-t-il cette progression ?


Le marché « répond à ce que nous avons produit en terme de résultats. Il récompense la capacité de résistance qu’a montré le core business, la banque commerciale, le fait que l’année 2009 a bien commencé même dans le trading , le juste contrôle des coûts. Il y a encore de la marge - ajoute-t-il – pour que le titre s’apprécie ». Profumo rappelle la manière dont sa banque est en train de « soutenir positivement l’économie » avec 600 milliards de crédits aux familles et aux entreprises.





dimanche 8 mars 2009

Pourquoi le titre UniCredit continue de baisser ?

Le 2 mars Unicredit perd 6% notamment à cause du contexte en effet :

• Les marchés ont été effrayés par l’effondrement de Hsbc qui était considérée comme la banque globale par excellence. Jusqu’à présent Hsbc n’avait pas été affectée gravement par la crise financière: de fait elle n’avait pas sollicité l’aide du gouvernement britannique ni une augmentation de capital sur les marché. Cependant le 2 mars Hsbc a rendu publique le fait que son résultat de 2008 avait diminué de 70% par rapport à l’année précédente. Hbsc se voit contraint d’augmenter son capital de 18 milliards de dollars.

• Le même jour autre nouvelle préoccupante tombe: Aig a enregistrer au 4ème semestre une perte de 61,7 milliards de dollars, la perte la plus haute de l’histoire des USA. Pour éviter la faillite de cette banque le gouvernement américain a de nouveau injecté 30 milliards de dollars, qui s’ajoutent aux 150 milliards de dollars déjà investis.

Les engagements d’Unicredit en Europe centrale et en Europe de l’est inquiètent les marchés
:

Fin septembre les investissements du groupe dans cette zone s’élevaient à 88,4 milliards d’euros soit 14% du groupe:

1) Pologne 21,7 milliards d’euros
2) Russie 10,6 milliards d’euros
3) Croatie 8,1 milliards
4) République Tchèque 6,7 milliards
5) Ukraine 4,5 milliards

De surcroît, c'est de cette zone que le groupe tire un quart de ses revenus. Or, Ukraine serait sur le point de demander encore une fois une aide au fond monétaire internationale et de la Banque Mondiale, rumeur appuyée par l’opinion du président russe Dimitrij Medvedev qui considère que l’économie ukrainienne est « au bord de la faillite ». L’assureur Ducroire est moins alarmiste mais considère tout de même le risque existant.




Avec une croissance réelle jusqu’en septembre dernier de 6,7% du PIB, l'économie ukrainienne semblait maintenir la croissance des dernières années (+7,9% en 2007). Entre fin 2008 et début 2009 la tendance s’est inversée. Au mois de novembre son PIB a diminué de 14,4% par rapport à l’année précédente, tout comme la production industrielle -29%.

Les déclarations du président de la commission européenne du 5 mars à propos d’un plan d’aide de la commission en faveur de l’Ukraine si les aides du FMI et de la Banque Mondiale s’avéraient insuffisantes à la fois confirment la gravité de la situation ukrainienne mais diminuent la probabilité de défaut de l’état ukrainien.

La visibilité de l’économie des pays de cette zone demeure très faible et cela peut peser sur l’évolution du titre Unicredit. L'agence de notation Moody's a d’ailleurs souligné ce risque dans une note récente : «la détérioration de la solidité financière des filiales est-européennes a des conséquences défavorables pour leurs maisons mères ouest-européennes». Moody's évoquait notamment les provisions pour créances douteuses, la hausse des coûts de financement et la dépréciation de certaines devises. La conjonction de ces facteurs, selon l'agence, pourrait nuire à la rentabilité des banques européennes et réduire leur base de capital.


Alessandro Profumo se veut rassurant (déclaration du 4 mars)

Alessandro Profumo, a voulu rassurer le marché sur la situation des banques du groupe en Europe de l’Est. « Au jour d’aujourd’hui la situation que nous voyons (…) dans les comptes de nos banques est bien meilleure que celle qui apparemment est décrite »

"Aujourd’hui", a poursuivi Profumo, "des défauts dans ces pays ne sont pas prévus et si on regarde les chiffres, même ceux de janvier, les performances restent bonnes. Evidemment nous nous rendons compte des risques implicites dans cette partie du monde où les autorités sont aussi en train d’intervenir (Fmi)".

Les pertes du groupe sur cette zone sont estimées entre 10% et 20%

Sur les marchés l’action Unicredit réagit à ces déclarations en s’appréciant de +1,5%.

Cependant, le marché craint que Unicredit n’ai besoin de nouvelles ressources afin d’augmenter sa solidité patrimoniale, mais aussi pour faire face aux dettes de l’Europe de l’est. Or, Unicredit a déjà augmenté son capital de 3 milliards d’euros. 7,5 milliards d’euros supplémentaires devraient être obtenus grâce aux aides des gouvernements: 3 milliards par l’émission de Tremonti Bond et 4,5 milliards par des aides semblables en Autriche. Ainsi le Core Tier 1 d’Unicredit devrait atteindre 7,8%.




Outils pour mieux comprendre et reconnaitre les acteurs de l'augmentation de capital




Composition de son actionnariat :


Juillet 2005





D’après le bilan du 4ème trimestre 2008 :




Février 2009 :



La Fondation CariVerona se retire du plan d’amélioration des fonds propres d’UniCredit, elle possède aujourd’hui 6,08% du capital du groupe mais a décidé ne pas donner suite à sa réservation du mois d’octobre de 500 millions d’obligations convertibles.


Puisqu'elle a souscrit la part non souscrite de l’augmentation de capital, Mediobanca, depuis le 25 février, est potentiellement le premier actionnaire d’UniCredit avec 6,762% du capital. En effet Mediobanca a souscrit environ 968 millions d’actions par le biais d’obligations convertibles, cependant les droits de votes qui leur sont inhérentes seront gelés jusqu’en 2050.

La composition de l’actionnariat d’UniCredit est susceptible d’évoluer fortement car le flottantde ce titre est important (79% au 13 janvier selon Banca IMI)



Début mars, le fond Aabar Investments d’Abu Dhabi (émirat arabes unis) a souscrit des obligations convertibles d'UniCredit pour une valeur de 49,8 millions d’euro ce qui correspond à 1,7% du total de l'émission obligataire.



Participation de Unicredit Group dans d’autres entreprises :

Generali : 4,670%

Mediobanca : 9,020%

Banco Sabadell : 4,00%

Beate Uhse AG : 9,84%

source : http://it.wikipedia.org/wiki/Unicredit.
1Le flottant correspond à la part des actions qui appartient à des investisseurs obéissant à une pure logique financière : acheter quand le cours paraît bas, vendre quand il semble élevé. N'appartiennent pas au flottant les actions d'actionnaires qui les gardent pour des raisons autres que financières : contrôle, attachement familial et qui ont tendance ni à vendre, ni à acheter, mais à garder.

mardi 13 janvier 2009

Comment a évoluer le cours d'Unicredit depuis un mois? Affaire Madoff , relations avec Mediobanca.


Nous constatons tout d'abord que l'action n'a au cours des trente derniers jours toujours pas franchi la valeur plancher de 1.50 euros que nous avions défini lors de la période d'observation précédente. Cependant l'action fut légèrement plus volatile sur cette période elle est montée jusqu'à 2.02.

Quel sont les facteurs explicatifs?

I. L'affaire Madoff

A. Les grandes lignes de la fraude.

Bernard Madoff, un courtier de Wall Street alors très reputé dans la communauté financière qui fut président du Nasdaq de 1990 à 1991, parvient à capter la confiance de nombreux investisseurs. M. Madoff recevait par le biais de son fonds (Bernard Madoff Investment Securities) des capitaux à gérer, qu'il investissait dans des hedge funds dont la performance était réputée supérieure à la moyenne. Lorsque la performance n'était pas au rendez-vous, au lieu de diminuer le rendement distribué aux investisseurs, il prenait l'argent des nouveaux investisseurs et l'utilisait pour payer les anciens. De ce fait, il donnait l'impression d'une performance exceptionnelle, sur la base de laquelle il attirait de plus en plus d'investisseurs, mais année après année, il dilapidait le capital que ceux-ci lui avaient confié.Quand la crise boursière éclate, le nombre d'investisseurs qui veulent récupérer leur mise devient trop important pour que son stratagème soit soutenable. Le 11 décembre, Bernard Madoff est arrêté par le FBI. La fraude est estimée à 50 milliards de dollars

B. Les répercutions sur UniCredit

L'évolution du cours d'Unicredit n'a pas pu être insensible à ce scandale financier.
    • Jusqu'au 13 janvier la réaction des investisseurs face à ce paramètre était plutôt positive dans la mesure où les pertes annoncées par cette banque étaient de 75 millions d'euros ce qui comparé aux 2,33milliards de Banco Santander ou aux 450 millions de Natixis reste une perte mesurée. (annonce faite le 15 décembre, on remarque qu'après cette date le cours repart à la hausse)
    • Le 13 janvier Unicredit a annoncé que, outre les 75 millions d'euros de pertes directes, elle était exposée à hauteur de 804 millions d'euros au scandale Madoff . La première banque italienne se retrouve liée au scandale via sa filiale de gestion d'actif Pioneer Investments."Certains fonds du groupe Pioneer, dédiés aux investissements alternatifs, avaient investi indirectement fin novembre dans des fonds gérés par la société de Bernard Madoff", précise un texte publié sur le site Internet de la banque. La principale source d'exposition provient du fonds Primeo Select, qui a investi toutes ses liquidités dans un fonds américain géré par la banque autrichienne Medici. Or, peu après l'éclatement du scandale Madoff, Medici a dû être placée sous curatelle par Vienne, ayant perdu plusieurs milliards de dollars dans l'affaire Madoff. Avec 25% du capital de la banque Medici, Unicredit se retrouve directement concernée. Un autre de ses fonds, Primeo Executive, a versé la moitié de ses liquidités à ce même fonds américain.
Au 13 janvier UniCredit est la 11ème banque la plus exposé à l'affaire Madoff

II. La recapitalisation et le rôle de Mediobanca

Dans l'expectative de la mise en route de la recapitalisation, soit entre le 23 décembre et le le 5 janvier, le titre regagne 11%. Cependant le 5 janvier le premier jour de l'opération de recapitalisation qui doit durer jusqu'au 23 janvier le titre clôture à 1.88 ce qui reste bien loin du prix des obligations convertibles qui avait été fixé début octobre à 3.08 afin de financer la recapitalisation. C'est pourquoi plus qu'une réaction positive à la recapitalisation annoncée depuis le mois d'octobre cette valorisation du titre doit plutôt se comprendre comme une réaction aux rumeurs circulant à propos d'une éventuelle fusion entre UniCredit et Mediobanca. Le 6 et le 7 la rumeur est formellement démentie ce qui explique qui le titre reparte à la baisse.

vendredi 12 décembre 2008

Unicredit, à moyen terme le risque vient d’Europe de l’Est



Ce graphique nous permet d’observer que ce titre maintient une légère tendance à la baisse et que, depuis le 17 novembre (date à laquelle nous avions arrêté notre graphique précédent) le titre oscille entre 1।80 et 1।50. D’après les analystes de Dresdner Bank, à court terme le marché resterait focalisé presque exclusivement sur les ratios de solvabilité, à moyen terme l’un des éléments qui sera observé avec attention sera l’exposition du groupe en Europe de l’Est, en effet la section Central Eastern Europe représente maintenant 44% du résultat avant impôts du groupe. Il est intéressant de remarquer que la prise en considération de ces paramètres a fait revoir à la baisse les estimations 2009-2010 de la banque d’affaire allemande d’environ 30% pour ce titre.